Consultez notre tableau de bord en santé mentale qui rassemble de nombreuses séries statistiques relatives à la démographie des psychiatres selon leur type d'activité (libérale, hospitalier...), aux équipements hospitaliers en psychiatrie, à la file active hospitalière...

Tous les mois, Santé à voix haute publie une newsletter

rassemblant l'actualité des politiques de santé.

Le numéro 75, Juillet 2024 est paru.

Santé à voix haute est une association, née en 2016,

afin de favoriser le débat public sur les politiques de santé.

Notre principale activité est la publication de notre newsletter éponyme. Nous organisons également des Cafés citoyens sur la santé et des Journées santé, à la demande. Nous élaborons également des textes relatifs à la l'élaboration des politiques de santé.

Pour en savoir plus

Les difficultés d’accès aux soins nourrissent les craintes des électeurs

Un électeur sur trois a voté pour un candidat du Rassemblement national le 30 juin dernier lors du premier tour des élections législatives. L’immigration, le pouvoir d’achat et l’insécurité semblent faire partie des principales préoccupations des 11 millions de personnes qui ont fait ce choix. Mais la question des déserts médicaux a aussi influencé cette élection très clivante, entre « vote des champs et vote des villes ». « Dans nombre de zones rurales et de petites villes, les difficultés d’accès aux soins nourrissent les craintes des électeurs, qui subissent de longs temps d’attente pour obtenir une consultation », constate Camille Bordenet dans Le Monde.

L’organisation des soins a du mal à s’adapter à un nouveau paradigme. Comment faire plus avec une offre de soins en baisse ? Le nombre de médecins augmente certes, mais l’offre de soins baisse à cause des choix de vie et d’installation des jeunes médecins. Les disparités entre départements sont telles qu'il est impossible de définir une politique qui s'applique de manière uniforme d'un territoire à l'autre. À titre d’exemple, la densité de psychiatres libéraux est inférieure à 5 pour 100 000 habitants dans l’Indre, le Cher ou la Creuse par exemple, contre 61,5 pour 100 000 à Paris (Ameli). 

Certaines spécialités ont su s’adapter, comme les ophtalmologistes, une spécialité chirurgicale rémunératrice (deux tiers des praticiens exercent en secteur à honoraires libres). Les praticiens emploient orthoptistes et assistants médicaux, ce qui leur permet de proposer des consultations d’une durée réduite. On dénombre deux fois plus d’opérations de la cataracte aujourd’hui (862 000 en 2016) qu’en 2000, avec un effectif d’ophtalmologiste qui n’a pas augmenté depuis dix ans. 

La lutte contre les déserts médicaux doit mobiliser également les établissements de santé. Des hôpitaux universitaires recrutent des praticiens hospitaliers qui exercent en même temps dans des hôpitaux « périphériques », évitant des déplacements aux patients. Il existe de nombreuses expériences de ce type qui permettent d’améliorer les conditions d’accès aux soins des citoyens, en fonction des réalités de chaque spécialité et de chaque territoire. La lutte contre les déserts médicaux, c’est du « cousu main » qui se heurte, plus généralement, à la faible attractivité de certains territoires.

 

Certains prônent une régulation à l’installation. C’est le cas en Allemagne où les associations de médecins assurent elles-mêmes la régulation de l’offre de soins sur le territoire. Les assurés sociaux y bénéficient de nombreux avantages pour une dépense de santé équivalente. Ils ne font pas l’avance de frais quand ils vont chez le médecin et ne connaissent pas les dépassements d’honoraires. 75 % des allemands n’adhérent pas à une complémentaire puisque les soins sont remboursés à 100 % (sauf les médicaments).  Une visite guidée du système ambulatoire outre-rhin s’impose. 


Les français ont rendez-vous avec la prévention

Dorénavant, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre médecin, avec un infirmier ou une sage-femme ou encore avec un pharmacien pour bénéficier d’un rendez-vous prévention gratuit. Ces examens sont réservés à certaines tranches d’âge ; les 18-25, 45-50, 60-65 et 70-75 ans. Ce nouveau dispositif renforce le rôle des professionnels de santé de premier recours en matière de prévention. LIRE L'ARTICLE

POUR EN SAVOIR PLUS (AMELI)